L’association est amenée à venir régulièrement grimper à Saint
Maximin. En effet, le site d’escalade dit « Le larris », offre avec
ses 163 voies naturelles, une large possibilité pour tous les grimpeurs,
qu’importe leur niveau.
Ce site, en plus d’être un lieu de rendez-vous et
d’entrainement de bien des grimpeurs dans l’Oise, est aussi l‘un des témoins de
la vie passée de la ville et de ses carrières de pierre.
L’histoire de la pierre de Saint Maximin remonte à nos
lointains ancêtres les gallo-romains, qui grâce à cette pierre ont construit les Thermes de Cluny, à Paris, entre le Ier et la IIe siècle. Au moyen-âge, le
savoir-faire antique de l’extraction de pierre ne se perd pas et permet
l’édification de fortifications en pierre et d’églises.
Au XVIIe siècle, le roi Louis XIV fait réquisitionner toutes
les carrières de Saint Maximin. En effet, les carrières parisiennes ne
suffisent plus à approvisionner les gigantesques chantiers de la capitale
(Château de Versailles, Hôtel d’Evreux, place de la concorde, etc.). Cette
décision fut prise après l’étude de l’Académie Royale d'Architecture qui jugea
cette pierre d’excellente qualité et facilement transportable par voie flviale.
En 1826, l’Oise grouille
de carrières de pierre, on en compte prés de 300 pour 4000 ouvriers, et la
plupart des exploitations se trouvaient à Saint Maximin.
En 1855, la commune de
Saint Maximin voit les travaux de la ligne de chemin de fer desservant Creil et
Chantilly débuter. La demande en pierre est importante pour les divers ouvrages
d’art. Le chemin de fer amorce une nouvelle aire pour les carrières :
les pierres sont maintenant transportées par train, plus rapide que le bateau.
De 1850 à 1859, les
transformations de Paris sous le Second Empire
(travaux haussmanniens) permettent de faire tourner les mines de pierres
de Saint Maximin à plein régime.
L’activité cessera
progressivement, le béton ayant remplacé la pierre. Aujourd’hui, il ne reste
que cinq carrières en activité à Saint Maximin.
En 1993, un regroupement
de professeurs d’EPS décide d’aménager une ancienne carrière pour en faire un
site d’escalade. Il faudrait attendre de nombreux travaux et la signature d’une
conventions d’utilisation en 96 pour voir les premiers grimpeurs profiter des 75
voies équipées à l’époque.